dimanche 30 mars 2008

Point de vue : Abdul Aziz Al-Muqaleh et l'anaphabétisme

L'histoire arabe contemporaine montre que l'analphabétisme a invariablement aidé à maintenir au pouvoir des régimes traditionnels anti-développement. Par exemple, dans les années 1940 un régime régressif a pu permettre à des parents ignorants de solliciter les autorités pour tuer leurs enfants éduqués qui avaient été accusés de sorcellerie et d'avoir vendu l'Islam à des étrangers. Je ne crois pas que la situation ait beaucoup changé au début du 21 siècle - pas seulement au Yemen, mais dans les pays arabes, à une ou deux exceptions près. Un extrêmiste religieux peut encore lever des milliers d'individus analphabétes contre des personnes éduqués , empêcher l'extermination de l'analphabétisme et faire rempart contre tous les projets d'éducation et de culture moderne. Il n'y a aucun espoir d'apporter un environnement éducatif sain et démocratique contribuant à la connaissance dans des pays où l'analphabétisme permet d'obtenir un contrôle presque absolu[sur la population] et de détruire toute tentative sérieuse de s'échapper du tunnel de l'aliénation au monde moderne.





vendredi 28 mars 2008

Le jihad : le point de vue de Bernard Lewis









[..]"La charia est simplement la loi et il n'y en pas d'autre. Elle est sainte en ce qu'elle vient de Dieu, et est l'expression extérieure et immuable des commandements de Dieu à l'humanité. C'est sur l'un de ces commandements que se fonde la notion de guerre sainte, au sens d'une guerre ordonnée par Dieu. Le terme ainsi traduit est djihad, mort arabe au sens littérale de'tentative", d''effort", ou de lutte'. Dans le Coran et, plus encore, dans les traditons, généralement mais non invariablement suivi des mots"dans la voie de Dieu" il a le plus souvent été compris comme signifiant "faire la guerre". Les grandes collections de hadiths renferment toutes une section consacrée au djihad, où la signification militaire l'emporte. La même chose est vraie des manuels classiques de la charia. Certains ont soutenu que djihad devait s'entendre en un sens moral et spirituel, plutôt que militaire.. De semblables arguments ont parfois été avancés par des théologiens chiites de l'âge classique, et plus fréquemment par des modernistes et des réformistes au XIX et XX siècles. Pourtant l'écrasante majorité des théologiens classiques, des juristes et tenants de la tradition, comprenaient l'obligation du djihad dans un sens militaire et l'ont examinée et interprétée en conséquence.

Dans les ouvrages de droit, des règles minutieuses ont été posées, régissant le commencement, la conduite et la conclusion des hostilités et abordant des questions spécifiques, telles que le traitement des prisonniers et des populations conquises, le châtiment des espions, la disposition des avoirs ennemis et l'acquisition et la distribution du butin. Si les prescritions attestent un vrai souci des valeurs et des critères moraux, il est difficile de les donner pour une interprétation morale et spirituelle du djihad comme tel.

Suivant l'enseignement musulman, le djihad est l'un des éléments de la profession de foi, une obligation imposée à tous les musulmans par Dieu par la révélation. Dans une guerre offensive, c'est une obligation pour la communauté musulmane dans sa totalité(fard kifaya) ; dans une guerre défensive, c'est une obligation personnelle pour tout musulman mâle adulte(fard 'ayn). En pareille situation, le souverain musulman pouvait lancer un appel général aux armes(nafir 'amm).L'obligation du jihad se fonde sur l'universalité de la révélation musulmane. La parole de Dieu et le message de Dieu s'adresse à l'humanité ; c'est le devoir de ceux qui ont acceptés de peiner(djahada) sans relâche pour convertir ou, à tout le moins, pour soumettre ceux qui ne l'ont pas fait. Cette obligation n'a de limites ni dans le temps ni dans l'espace. Elle doit durer jusqu'à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l'autorité de l'Etat islamique. Jusqu'à ce moment, le monde est partagé en deux, la Maison de l'islam(Dar-al islam), où s'imposent la domination et la loi de l'islam, et la maison de la guerre(dar- al Harb) qui couvre le reste du monde. Entre les deux existe un état de guerre moralement nécessaire, juridiquement et religieusement obligatoire, jusqu'au triomphe final et inévitable de l'islam sur l'incroyance.Selon les livres de droit, cet état de guerre pouvait être interrompu, si besoin était, par un armistice ou une trêve de durée limitée. Il ne pouvait pas se conclure par une paix, mais seulement par une victoire finale."


Bernard Lewis, Islam "Le langage politique de l'Islam" Gallimard,2005 pp.761-764

jeudi 27 mars 2008

La terre est-elle plate ?


Cheikh ibn baz est-il un individu isolé lorsqu'il affirme que la Terre est plate ? Non, il existe encore des partisans de la théorie géocentrique au 21 siècle. Récemment, un
chercheur iraquien en astronomie a mis en cause les axiomes scientifiques découvert depuis des siècles par les astronomes indiens(entre le IX et VIII siècle av. J;-C )et Aristarque de Samos, ( au III siècle av. J.-C ) ou d'Eratosthène
En effet, il affirme notamment que la Terre est plate et plus grosse que le soleil-qui est lui-même plat. Evidemment, un événement de cette importance ne pouvait pas être passé sous silence et un débat a été organisé et diffusé à la télévision irakienne sur la chaine Al-Fayhaa Tv le 31 octobre 2007. Pour notre bonheur, MEMRI TV a diffusé des extraits vidéos sous-titrée en anglais de ce grand moment de télévision. J'ai simplement procédé à la traduction du script du sous-titrage. Je vous conseille quand même vivement de regarder le clip vidéo car au-delà des élucubrations scientifiques, la gestuelle de ce "scientifique irakien" vaut son pesant d'or : http://www.memritv.org/clip/en/1684.htm



-Fadhel Al-Sa'd, chercheur irakien en astronomie: Le verset coranique que je viens de réciter - "la largeur du Paradis est comme la largeur du ciel et de la terre" - certifie le fait que la Terre est plate.
[...]




-[son contradicteur] le physicien irakien 'Aboud Al-Taei: si la Terre n'est pas ronde, quelle forme a-t-elle ? J'ai la preuve aujourd'hui, suite aux développements scientifiques - l'utilisation de satellites, des dispositifs modernes et des vaisseaux spatiaux... En particulier en considérant les vaisseaux spatiaux et les navettes spatiales qui tournent constamment autour de la Terre et certains ont quitté la Terre pour le système solaire... Les photographies qu'ils ont prises prouvent que la Terre est ronde
[...]

Quand vous observez un bateau naviguant vers le rivage,, tout ce que vous voyez d'abord c'est le mât. Puis vous voyez l'archet[partie la plus haute de la poupe] du bateau et finalement le bateau entier

[...]

-Fadhel Al-Sa'd: Quand vous êtes debout sur la plage et que vous examinez la distance, tout ce que vous voyez se situe dans la distance visible. Dans la distance floue, vous ne pouvez pas voir une chose. Plus tard, comme le bateau arrive tout près du rivage et le port, vous voyez sa partie supérieure. Comment la voyez-vous ? L'oeil, comme j'ai dit... Jusqu'à aujourd'hui, aucun docteur n'a réussi à comprendre comment l'oeil fonctionne. Comment se fait-il que vous voyez des objets ronds quand ils se situent dans la distance floue, mais quand ils entrent dans la distance visible, vous les voyez droite ? Cela se déroule sur le même chemin. Quand nous sommes debout sur le sol,nous sommes près de cela. Donc, nous voyons avec seulement la moitié de l'oeil. Si nous divisons l'iris en deux, nous voyons avec la moitié supérieure des choses qui sont loin et avec la moitié inférieure des choses qui sont proches.



En 1999, il y a eu des éclipes solaires. Nous sommes allés à Mossoul, et là nous sommes montés au monastère Mar Matti situé à 3600 pieds d'altitude
Le soleil commenca à disparaitre doucement derrière la lune. C'est pourquoi la lune est la moitié de la taille du soleil. Le diamètre de la lune est de 1200 000 km, tandis que le soleil 2400 000 km.

[...]

'Aboud Al-Taei:Les mesures qu'il a mentionné concernant la grandeur de la lune... Au moyen des méthodes scientifiques et des principes physiques et astronomiques, les scientifiques ont réussi à déterminer la masse de la lune. C'est un sixième de la masse de la Terre. Cela explique la gravité sur la lune, qui a été déterminée par les astronautes qui ont atteint la surface de la lune. Ils ont prouvé que la lune est ronde. La gravité est moins importante là. C'est six fois moins que la gravité sur la Terre, ce qui explique que le poids des choses sur la lune soit six fois moins importants.
[...]

-Le Journaliste:-Les éclipses lunaires et solaires, le crépuscule et le lever du soleil et le changement de saisons – comment expliqueriez-vous tous ces phénomènes, si la Terre n'est pas ronde, comme vous l'affirmez ?




Fadhel Al-Sa'd: Le soleil tourne au autour de la Terre car il est plus petit que la Terre comme le prouve les versets coraniques.

[...]
Avez vous déjà vu comment le soleil se déplace ? J'ai vu le soleil se déplacer. Le soleil se déplace toutes les 24 heures

[...]

Ce que j'affirme est fondé sur la science Coranique. Il base ses arguments sur une sorte de science que je rejette catégoriquement - la science moderne qu'ils apprennent dans les écoles. Cette science est une innovation d'hérétique qui n'a aucune confirmation dans le Coran. Aucun vers dans le Coran n'indique que la Terre est ronde ou qu'elle tourne. Quoi que ce soit qui n'a aucune indication dans le Coran est faux.







Source : traduction de la page
http://www.memritv.org/clip/en/1684.htm

mercredi 26 mars 2008

Opinion d'une féministe musulmane sur la condition de la femme en Arabie Saoudite


L’écrivaine saoudienne Wadjiha Al-Howeidar s'est attaquée à l'hypocrisie sur le statut des femmes en Arabie Saoudite. Sa colère fut déclenchée par les propos tenus par le Roi d'arabie Saoudite sur la condition de la femme dans le royaume. Celui-ci affirmait récemment, dans une interview à la BBC : «La femme est ma mère, ma sœur. Elle est mon épouse et elle est ma fille. Elle a des droits, qui lui sont octroyés par l’Islam. Des droits, comme il n’en existe pas de plus avancés dans le monde entier.»
Wadjiha répondit au souverain dans un article au vitriol. Elle raconta plusieurs histoires sur la condition féminine en Arabie Saoudite dont elle concluait la narration par une interrogation directe à l'adresse des dires de son souverain sur la BBC : "Mais alors, pourquoi a-t-elle été livrée à des mâles enragés pour qu’ils la déchirent ?»,






[...]
[Il y a deux ans, Fatma Al-Azzaz, épouse et mère d’un enfant, a été séparée de son mari pour cause de mésalliance.] Ses frères extra-utérins avaient mis à profit la disparition de leur père pour mettre à exécution leur dessein. Ils estimaient, en effet, que Mansour Temimi, leur beau-frère, n’était pas digne d’épouser leur demi-sœur, en dépit de la bénédiction paternelle. Mansour appartenait à une tribu de rang inférieur et son mariage avec Fatma tirait sa belle famille vers le bas, ce qui n’est pas une exception et peut relever de la fatalité. Toujours est-il que les frères, détenteurs de l’honneur de la tribu, ont obtenu devant les tribunaux saoudiens la rupture du mariage honni. Fatma a refusé de se plier à cet arrêt injuste et de quitter son mari. Ce faisant, elle s’est mise, ainsi que son mari légalement divorcé, en situation d’adultère. Depuis Fatma a accouché de son deuxième enfant dans une maternité où elle est enfermée comme dans une prison. Elle rejette toujours l’injuste sentence des tribunaux qui a dispersé son foyer.
«La femme est ma mère, ma sœur. Elle est mon épouse et elle est ma fille. Elle a des droits, qui lui sont octroyés par l’Islam. Des droits, comme il n’en existe pas de plus avancés dans le monde entier.»





-"Mais alors, pourquoi a-t-elle été livrée à des mâles enragés pour qu’ils la déchirent ?»,






«Akila, une jeune fille la localité de Koteïf, avait des rêves d’avenir avec son fiancé. Avant son mariage, elle a été agressée et violée à sept reprises. Elle a reconnu, par la suite, ses sept violeurs qui ont été arrêtés et jugés. Ils ont écopé de un à cinq ans de prison assortis de 1000 à 350 coups de fouets chacun. Le plus étrange est que la malheureuse a été condamnée à 90 coups de fouet pour attentat à la pudeur (2) et qu’elle risque aussi six mois de prison. Akila, la violée attend que lui soit appliquée la sentence de la flagellation pour une faute et un crime qu’elle n’a pas commis. Parce que les tribunaux ne lui ont pas rendu justice et que sa seule faute est d’avoir été violée, comme le sont généralement les femmes dans le monde.»





«La femme est ma mère, ma sœur. Elle est mon épouse et elle est ma fille. Elle a des droits, qui lui sont octroyés par l’Islam. Des droits, comme il n’en existe pas de plus avancés dans le monde entier.»





-"Mais alors, pourquoi a-t-elle été livrée à des mâles enragés pour qu’ils la déchirent ?»,




«Un adolescent saoudien est intervenu pour faire annuler un voyage d’études médicales que sa mère projetait de faire à l’étranger. Cette dernière, médecin, voulait se spécialiser en pédiatrie dans le cadre d’une mission médicale saoudienne. Le fils mineur qui exerce la tutelle sur sa mère divorcée a refusé que cette dernière parte étudier à l’étranger. Cette femme représente une catégorie importante de femmes qui ne peuvent jouir de leurs droits naturels à vivre, à travailler et à étudier. Tout cela parce que le «tuteur» les veut cloîtrées entre quatre murs dans leur foyer».



«La femme est ma mère, ma sœur. Elle est mon épouse et elle est ma fille. Elle a des droits, qui lui sont octroyés par l’Islam. Des droits, comme il n’en existe pas de plus avancés dans le monde entier.»





-"Mais alors, pourquoi a-t-elle été livrée à des mâles enragés pour qu’ils la déchirent ?»,





Le quotidien Okaz a publié un article intitulé : «Le mariage en attendant le bourreau.» Il raconte l’histoire d’un assassin condamné à mort et emprisonné à Taëf, Audh Al-Harithi, qui a épousé une fille de 16 ans. Le marché a été conclu entre le condamné et le père de la jeune fille, lui-même prisonnier et condamné à mort. L’époux assassin a versé une dot de 1000 rials pour la jeune fille, encore élève dans l’enseignement moyen. Ce qui est étonnant, c’est que l’imam officiel, Soltane Bensaad Al- Kouthami, a béni le mariage. C’est ainsi qu’après la conclusion de l’acte de mariage, il a demandé à l’administration de la prison qu’un lieu soit réservé aux époux afin qu’ils puissent s’y isoler. Il a également demandé que le prisonnier soit autorisé à remplir ses devoirs conjugaux quatre fois par mois.»




[Comme le dit si bien le souverain d'Arabie Saoudite] «La femme est ma mère, ma sœur. Elle est mon épouse et elle est ma fille. Elle a de droits, qui lui sont octroyés par l’Islam. Des droits, comme il n’en existe pas de plus avancés dans le monde entier





[Comme lui répond Wadjiha Al-Howeidar -"Mais alors, pourquoi ont-t-elles été livrées à des mâles enragés pour qu’ils les déchirent ?»,











NB : J'ai procédé à une réorganisation de l'article.





mardi 25 mars 2008

L'invention de l'hôpital


Addendum du 14/04/2008 : sur la validité de l'étude de la revue Nature cf. http://wikipedia.un.mythe.over-blog.com/article-6059322.html




La semaine dernière, un article du grand journal du soir à la rubrique "Opinion" proclamait- en exibant deux études -la plus grande fiabilité de Wikipédia par rapport à l'Encyclopédia Britannica. Suspicieux au regard de la pertinence des deux études-une étude de la revue Nature[cf. Addendum] mais datant de 2005 et une de décembre 2007 du magazine grand public/people/trash Stern...-je décidai de mener ma propre petite enquête sur la fiabilité de Wikipédia vis-à-vis de l'objet du site. Et bien, les résultats dépassèrent de loin toutes mes espérances. J'ai réussi à trouver un article intitulé "Science et techniques islamiques"[1]-qui regorgent d'énormités sur l'histoire des sciences et des techniques. Entre autres perles, on peut lire sur cette page dans la catégorie médecine "Les hôpitaux servaient à la fois d'école de médecine et de lieux de soins ce qui correspond à l'invention de la médecine hospitalière". D'après plusieurs études récentes de spécialistes de la question, cette invention aurait vu le jour 3 siècles avant l'apparition de Mahomet[2]:



[..]Le IV siècle a cependant vu la naissance d'une grande innovation dans le domaine médical : l'apparition de l'hôpital dont les premiers fondateurs furent justement les Pères de l'Eglise dont nous venons de parler, Basile en particulier. Son hôpital de Césarée servira de modèle aux nombreux établissements du même genre qui se multiplier rapidement à travers tout l'Orient byzantin. Un sentiment de pitié sincère d'inspiration évangélique à l'égard de tous ceux qui souffrent dans leur chair, amène les évêques de l'Eglise byzantine à créer des institutions charitables. Certaines se transforment rapidement en de véritables établissements de soins pour malades. Ils serviront de modèles aux hôpitaux fondés par la suite dans l'Empire perse par les médecins nestoriens. Et lorsque les membres de cette communauté deviendront les médecins attitrés des califes de Bagdad, ce sont eux qui seront les responsables de l'organisation d'établissements du même type dans la nouvelle capitale de l'islam. Les hôpitaux sont donc une création de Byzance ou plus exactement de l'Eglise de l'Empire byzantin. [..]






[Naissance et organisation de l'hôpital]


L'Hôpital le plus célèbre du IV siècle a été construit à Césarée par Basile. Réformateur du monachisme avant de devenir évêque, il a fixé comme tâche principale à ses moines, outre la prière, le service des pauvres. Une fois évêque, Basile a construit une véritable ville nouvelle, sorte de grand monastère. L'ensemble, qui est terminé en 374, a pris le nom dans l'histoire de Basiliade ; il comprenait un hôpital pour soigner les malades et son fondateur avait mis en place un personnel compétent : des médecins, des infirmiers ainsi que d'autres catégories d'auxiliaires.[..]


L'organisation définitive de l'hôpital revient à l'empereur Justinien(527-565). Cette réforme concerne la spécialisation des différents établissements, la qualification du personnel appelé à y exercer la médecine, ainsi que l'élargissement du recrutement des malades.[..]les hôpitaux où sont soignés les malades se nommant nosokéméia ou xénonês







[Les médecins][archiatres]


Outre l'obligation d'assurer les soins gratuitement, la charge de former de jeunes confrères leur revenait. Il est probable que les élèves aient suivi leurs professeurs dans leur nouveau lieu d'exercice, ce qui permettait aux apprentis médecins de recevoir une formation alliant pratique à théorie.Justinien fait assister ces médecins d'un personnel compétent. Des infirmiers ou hypourgoi sont chargés d'administer les traitements et doivent être capable d'effectuer de petites interventions. Des hypèrétai ou aides soignants les secondent dans leur travail[..] l'hôpital est maintenant ouvert à tous, chaque malade pouvant bénéficier des meilleurs traitements possibles.[...]les évêques gardent le contrôle des hôpitaux dont ils avaient été les premiers fondateurs







[Conclusion]


[..]Ainsi à partir du IV siècle, tous les éléments sont en place pour assurer une bonne qualité de soins aux malades, comme la spécialisation des services, la qualification du personnel soignant et le confort mis à leur disposition. Dès cette époque également, les nestoriens se sont mis à l'école des Byzantins et ont copié leurs hôpitaux, en particulier dans leurs grands centres universitaires comme Nisibe, Jundîshâbûr et Ctésiphon. Deux siècles plus tard, à Bagdad, ce sont eux qui transmettront aux Arabes leur savoir faire dans l'organisation de telles institutions.[3]














[1]http://fr.wikipedia.org/wiki/Sciences_et_techniques_islamiques J'ai parcouru wikipédia et je n'ai pas trouvé de pages "sciences et techniques bouddhiste" pas non plus de pages intitulées" sciences et techniques hindou" ou de "sciences et techniques chrétiennes" et encore moins de "sciences et techniques agnostiques ou athées".... Encore plus étrange, je n'ai pas trouvé de rubrique nommée "sciences et techniques islamiques" dans l'Encyclopedia Britannica et rien non plus dans l'Universalis....
[2]Le Calife Al Walid Ibn Abd Al Malik (705-710) aurait construit le premier hôpital à Damas, sur le modèle de l'hôpital de Gundishapur sous le terme de bîmaristan « bimar »= malade et « stan »= lieu le terme reprend mot pour mot le terme grec de Nosokomeio. Il faut attendre le calife Harun Al Rashid (786 — 809) pour voir le premier hôpital à Bagdad.
[3]Raymond le Coz, Les medecins nestoriens au Moyen Age les maîtres des Arabes Edition de l'Harmattan, 2004 pp.32-35
voir aussi T.S. Miller, The birth of the hospital in the Byzantine empire,The Johns Hopkins University Press, 1997 notamment p.4






Création d'une nouvelle rubrique intitulée "Sciences et techniques en terre d'islam : mythe et réalité ". Cette rubrique aura pour objectif de corriger les inepties et autres omissions historiques propagées par la presse de vulgarisation, les "expositions-vitrines" grand public et les publications militantes.

dimanche 23 mars 2008

Sur un âne oui, dans une voiture non

Traduction d'un article d'El pais sur une féministe saoudienne. Sa première revendication est celle de pouvoir conduire





Wajiha al Huweidar et Fouzia l'Ayouni, deux saoudiennes sont entrées le mois dernier dans un institut de beauté de Dhahran, la capitale pétrolière de l'Arabie Saoudite, et ont demandé aux clientes de signer leur pétition adressée au roi Abdalá. " Il est venu le temps d'octroyer aux femmes le droit naturel de conduire un véhicule, un droit refusé par des raisons purement sociales et injustifiées" disait le texte.


J'ai été surpris de voir que 90 % de celles qui le lisaient étaient d'accord, mais que plusieurs ne l'on pas signé par crainte des représailles possibles", remarque Al Huweidar, 46 ans, fondatrice du comité saoudien illégal des défenseurs du droit des femmes à conduire. Néanmoins, elles ont obtenu 1.100 signatures en une semaine, qui comportaient celles d'une poignée d'hommes.




Elles avaient des motifs d'avoir peur. À la veille de la première guerre du Golfe, il y a 17 ans, une centaine de femmes saudiennes avaient profité de la présence massive de la presse internationale dans le royaume pour exprimer sa première revendication. Elles avaient conduit durant quelques minutes par les rues de Riyad, la capitale.




Le roi Fahd avait ordonnait qu'elles fussent punis. Certaines ont passé un jour en prison, la police a retiré son passeport aux autres et les leaders supposées ont perdu leur emploi. "Cette fois il ne s'est rien passé", Al Huweidar se réjouit. Elle ne regrette pas, cependant, de n' avoir reçu aucune réponse.






Son militantisme féministe a commencé avec la publication d'articles dans des journaux saudiens, Al Watan et Arab News, jusqu'à ce que le Ministère de l'Intérieur lui défende d'écrire. Des mois après, elle s'est accroché une pancarte sur laquelle on pouvaity lire : "donnez aux femmes ses droits!" et elle s'est placé, en août 2006, sur le pont qui lie l'Arabie Saoudite avec les Bahrein.


Elle est y resté 20 minutes avant que la police ne l'arrête.
Et encore elle a eu le temps qu'un automobiliste lui demande à grands cris "pourquoi elle exigeait les droits des femmes quand même les hommes ne jouissaient pas de ces droits ?", raconte -elle en riant.
L'interrogatoire a commencé lorsque la police des moeurs est arrivé- l'agent de la police religieuse qui veille à la moralité des femmes, qui répétait les versets du Coran sur ce que doit être le comportement d'une femme pieuse.




Elle fut libérée quand son frère - "aux yeux de la police nous les femmes, nous sommes mineur", explique-t-elle - a signé une déclaration sur laquelle elle s'engageait à ne pas récidiver.
Elle n'a pas respecté le contrat et Al Huweider est tombée le mois suivant aux mains des mabahit, la police secrète qui l'a envoyée dans un commissariat pour qu'elle avoue sa tentative d'organiser une une manifestation dans la rue le jour de la fête nationale.




Maintenant Al Huweidar et son comité récemment créé ont opté pour une pétition pour le roi, ce qui comporte moins de risques qu'une manifestation. "L'interdiction est absurde parce que les familles riches doivent employer un chauffeur immigrant pour transporter leurs femmes et parfois celui-ci n'est même musulman", explique-t-elle. : "quand je pense que ma mère et une des mes grand-mère se déplaçaient seules sur un âne ou sur chameau d'un endroit vers un autre!"






Un clerc saoudien s'oppose à ce que les femmes prennent le volant parce qu'en circulant seule elles peuvent être plus facilement victime d'abus, et courent le risque d'être agressées en cas d'accident grave et elles seront plus enclines aux aventures extramatrimoniales. En conséquence, les valeurs islamiques s'éroderaient.








La pétition a eu peu d'écho dans la presse saoudienne mais les journaux al Watan et Al Hayat ont publié plusieurs articles sur le sujet. Quelques lecteurs exprimèrent leur admiration" pour le vaillant combat" des femmes alors que les autres de concert avec le clergé ont soutenu qu'" autoriser les femmes à conduire serait considéré comme un péché mortel"




Mais Al Huweidar est encore optimiste. "Des rumeurs circulent sur le fait que nous pourrions nous mettre au volant à partir de 30 ou 35 ans", commente-t-elle. "Je soupçonne qu'il prépare l'opinion à annoncer une décision".
Le droit de conduire est premier pas dans la lutte qu'Al Huweider et les trois féministes qui dirigent le comité-Fouzia à l'Ayouni, Ebtihal Mubarak et Haifa Ansra - ont l'intention de développer dans ce pays allié privilégié des Etats Unies




Les femmes doivent pouvoir sortir dans la rue sans être accompagnées par un homme de sa famille, doivent pouvoir effectuer des formalités administratives - comme solliciter un passeport - sans se voir obligé de déléguer un homme et, finalement, doivent être écoutées par les tribunaux qui jugent les cas qui les affectent ", souligne-t-elle.
"Même des avocates - une profession récemment ouverte aux femmes - ne peuvent pas arriver devant le juge à défendre leurs clientes", s'indigne-t-elle.
"Tout son travail se déroule au bureau", poursuit-elle.


"Ici il arrive régulièrement qu'une épouse arrive chez elle et ne réussisse pas à ouvrir la porte parce que son mari a changé la serrure", assure Al Huweider en rappelant le cas d'une amie. "Alors un domestique lui remet la sentence de divorce sollicité par son conjoint(conjointe) et il lui indique que ses biens ont été envoyées à la maison de ses parents".
Tout n'est pas négatif. Elle reconnaît que depuis l'intronisation d'Abdallah, en 2005, " il souffle une brise "d'ouverture"


Nous recevons une meilleure éducation et accédons à un plus grand nombre de postes de travail jusqu'au point de représenter 9 % de la main d'oeuve"." Cela aura des effets positifs ".


Source : http://www.elpais.com/articulo/internacional/burro/coche/elpepuint/20071013elpepiint_9/Tes



samedi 22 mars 2008

Le sens premier de la notion de Science en islam










Qui n’a jamais lu ou entendu dans les différents discours de promotion de la science dans les pays islamiques les propos qu’auraient tenus le Prophète de l’islam de son vivant « L’encre du savant vaut mieux que le sang du martyr » , «Cherchez la science serait-ce jusqu'en Chine, s'il le faut »ou « Les savants sont les héritiers des prophètes » ?
Ces deux hadiths censés démontrer l’importance pour Mahomet de la science -dans son acceptation conceptuelle moderne- dans la nouvelle religion sont non seulement incomplets et parfois faibles du point de vue de la fiabilité[1] mais leur interprétation actuelle est typiquement occidentalocentriste.
Rémi Brague, « professeur de la philosophie de langue arabe » à l’Université Panthéon-Sorbonne(Paris I) dans son ouvrage Au moyen du Moyen Age nous décode le concept de 'Ilm
en islam.



[...]En islam, la ligne de démarcation ne passe pas entre le savoir et un autre domaine (foi, religion etc), mais entre deux types de savoir : sciences islamiques et sciences extérieures.
Le mot arabe pour le « savoir »[‘ilm,’âlim au pluriel par extension‘ulama =savant]possède d’emblée une connotation religieuse. Et réciproquement, la religion représente un « savoir ».
La période ayant précédé l’islam est désigné classiquement comme « l’ignorance »(jâhiliyya). On répète à satiété un hadith faisant éloge du « savoir » : « cherchez le savoir, même en Chine ». Rien de tel pour propager l’image d’un islam ami des sciences, compatible avec la modernité, voire facteur de progrès, etc. En fait, lorsque le hadith fut mis en circulation, il ne s’agissait nullement d’une légitimation de la physique ou de la géographie. Le mot ’ilm ne signifie science que s’il est employé en un rapport d’annexion : « science de la nature », « science de la langue », etc. Employé absolument, il désigne le savoir religieux, plus précisément la connaissance révélée par Dieu des devoirs de l’homme.
Le hadith en question fait partie d’une série de déclarations mises dans la bouche de Mahomet et disant ses mérites de ceux qui n’hésitent pas à entreprendre de longs voyages pour aller recueillir de la bouche même des transmetteurs des traditions sur le Prophète[2]. [Ce mouvement de collecte est symbolisé par l’expression fî talab al-‘ilm « à la recherche de la science »]
Il s’agit donc d’un hadith apportant une légitimation du hadith lui-même, non du savoir en général. Une description de l’Extrême Orient à l’usage des négociant le remarque avec surprise : les Chinois n’ont pas de ‘ilm. Le traducteur français ajoute avec raison : " Les chinois n’ont pas de science "
[3][...]







Notes :


[1]hadith complet : Ainsi, Les Savants sont les héritiers des Prophètes. Les Prophètes ne lèguent aucun dinar ni dirhem, par contre, ils lèguent la science. Celui qui s'emparera d'elle (la science), se pourvoira d'un privilège grandissant. » [ Rapporté par Abou Daoud, Tirmidhi, Ibn Madja et AI-Béihaqi ]
«L'encre du savant est préférable au sang du martyr » Il ajouta : «Demandez la science du berceau jusqu'à la tombe.» Ensuite il dit : «Cherchez la science serait-ce jusqu'en Chine, s'il le faut..» Dans ce cas précis, je n’ai pas pu ou su trouver les références précises.

[2]I.Goldziher, Etudes sur la tradition islamiques, trad. L.Bercher, Paris, Maisonneuve,1952, p.218

[3]Ahbâr as-Sîn wa l-Hind. Relations de la Chine et de l’Inde, éd.J. Sauvager, Paris, Les Belles lettres, 1948 §72 p.26.4 [voir aussi trad. M. Reinaud, Relation des voyages faits par les Arabes et les Persans dans l'Inde et à la Chine dans le IX siècle de l'ère chrétienne, Imprimerie nationale, 1848 p. 57 " Les Chinois n’ont pas de science proprement dite. Le principe de leur religion est dérivé de l’Inde" disponible sur http://books.google.fr/books?id=oKA2AAAAMAAJ&pg=PA57&dq=Les+Chinois+n%E2%80%99ont+pas+de+science+proprement+dite.+Le+principe+de+leur+religion+est+d%C3%A9riv%C3%A9+de+l%E2%80%99Inde ]
cité in Rémi Brague, Au moyen du moyen age, Les éditons de la Transparence, 2006 p.210

Etat économique du monde islamique (3)
















La comparaison du tableau 1[table 1] avec le tableau 2[table 2] montre qu'il existe peu de corrélation entre les articles de la recherche universitaire et la place de la recherche-développement dans les économies nationales des sept pays énumérés.
La place atypique de la Malaisie sur le tableau 2 trouve son explication dans les importants investissements directs réalisés par des sociétés multinationales et par des partenaires commerciaux n'appartenant pas majoritairement à l'OCI.

Bien que le tableau 2 ne les fassent pas apparaitre, il existe des domaines scientifiques dans lesquels la recherche a porté ses fruits dans le monde islamique. La recherche agricole-science relativement simple-fournit un bon exemple. Le Pakistan obtient de bon résultats, par exemple, avec de nouvelles variétés de coton, de blé, de riz et de thé. Les technologies liées à l'armement sont un autre domaine dans lequel de nombreux pays en développement ont investi, car elles visent à la fois à réduire leur dépendance vis-à-vis des fournisseurs internationaux d'armes et de promouvoir les potentiels locaux. Le Pakistan fabrique des armes nucléaires et des missiles de portée intermédiaire. Il y a aussi maintenant un commerce florissant, de plus en plus tournées vers l'exportation de l'industrie de l'armement pakistanaise qui propose sur une large gamme d'armes qui va des grenades, des chars, des dispositifs de vision
nocturne pour les armes à guidage laser, aux sous-marins de poches jusqu'à la
formation de pilote d'avion. Ces exportations rapporte 150 millions de dollars par an.

Bien qu'une grande partie de la production proviennent moins de la recherche et développement que de l'ingénierie, il existe clairement une compréhension suffisante des principes scientifiques et aussi un savoir-faire dans la mise en oeuvre technique.


source : http://ptonline.aip.org/journals/doc/PHTOAD-ft/vol_60/iss_8/49_1.shtml

vendredi 21 mars 2008

Le jihad selon Hassan al-Banna [grand-père de Tarik Ramadan]

Ce document interne à l'organisation des Frères Musulmans est intéressant dans la mesure où il explique les degrés du combat[jihad]. En accord avec la définition islamique classique, Hassan al-Banna considère que le Jihad est une lutte armée totale intemporelle.
[cf.les passages en gras souligné par nous]



Ce que j'attends par la guerre sainte[jihad], c'est le devoir qui doit durer jusqu'au jour de la résurrection et qui est visé par cette parole de l'Envoyé de Dieu-que sur lui soient la paix et la bénédiction de Dieu- :"Celui qui meurt sans avoir fait campagne et sans avoir eu l'intention de partir en campagne meurt d'une mort des temps du paganisme."

Le premier degré de la guerre sainte consiste à expulser le mal de son propre coeur ;le degré le plus élevé,c'est la lutte armée pour la cause de Dieu.Les degrés intermédiaires sont sont le combat par la parole, par la plume, par la main et par la parole de vérité que l'on adresse aux autorités injustes. Notre mouvement d'apostolat ne peut vivre que par le combat. A la mesure du caractère sublime de notre apostolat[da'wa] et de l'étendue des horizons qu'il embrassera seront la grandeur du combat que nous mènerons pour lui, l'élévation du prix qu'il faudra payer pour le soutenir et la grandeur de la récompense pour ceux qui auront bien travaillé. "Menez combat pour Dieu comme il le mérite".(Coran XXII, 78).
Par cela tu sauras le sens de notre devise que tu dois toujours garder "La guerre sainte est notre voie"[...]

Au stade de l'exécution, le mouvement consiste en une guerre sainte sans merci, en un labeur ininterrompu pour parvenir à notre objectif ; c'est une épreuve que seuls peuvent supporter les véridiques et, à ce stade, la perfection de l'obéissance seule peut garantir le succès. Tel est l'engagement qu'a pris la Première Ligne des Frères musulmans, le 5 rabî'I 1359[
le 13
avril 1940
]



Source :
Hassan al-Bannâ,"Lettre des enseignements"[1943]in Majmû'at pp.19-20(trad.G. Delanoue, in Cahiers de linguistique, d'orientalisme et de slavistique, n°1 et 2,1974, pp.55-83


cité in Carré Olivier et Seurat Michel, Les Frères musulmans (1928-1982) L'Harmattan, 2001p.44

jeudi 20 mars 2008

Etat culturel du monde islamique(2): la place de la science


Le tableau ci-dessus montre les sept pays musulmans les plus scientifiquement prolifiques au niveau des documents en science physique , sur la période du 1er janvier 1997 au 28 février 2007, ainsi que le nombre total de publications dans tous les domaines scientifiques.

Une comparaison avec le Brésil, l'Inde, la Chine et les États-Unis révèle nettement leur plus petit nombre. . Une étude menée par des universitaires à l'Université islamique internationale de Malaisie a montré que les pays de l'OCI (Organisation de la Conférence islamique) ont 8,5 scientifiques, d'ingénieurs et de techniciens pour 1000 habitants, comparativement à une moyenne mondiale de 40,7 et 139,3 pour les pays de l'OCDE




Quarante-six pays musulmans ont contribué à 1,17% de la littérature scientifique du monde, tandis que 1,66% de celle-ci provenait de l'Inde seul et 1,48% de l'Espagne. . Vingt pays arabes ont contribué à 0,55%, de la littérature scientifique du monde par rapport à la contribution de 0,89% au seul état d'Israël . The US NSF démontre que parmi les 28 plus faibles producteurs d'articles scientifiques en 2003, la moitié appartiennent à l'OCI.


Selon une enquête récente, parmi les 57 Etats membres de l'OCI, il y a environ 1800 universités. Parmi celles-là, 312 seulement publient des articles de journaux.

Un classement des 50 articles les plus cités montre que 26 proviennent de la Turquie,9 de l' Iran, 3 articles pour la Malaisie et l' Egypte, 2 pour le Pakistan et 1 article respectivement pour l'Ouganda, les Emirats Arabes Unis, en Arabie saoudite, au Liban, au Koweït, La Jordanie et l'Azerbaïdjan.


Pour les 20 premières universités, la moyenne annuelle de production d'articles de journaux était d'environ 1500, un petit nombre mais un nombre qui reste raisonnable.

Toutefois, la moyenne de citations par article est de moins de 1,0 (le rapport d'enquête ne précise pas si les auto-citations ont été exclues). Il ya moins de données disponibles pour la comparaison avec les autres universités dans le monde. Deux institutions malaisiennes sont dans le top-200 de la liste Times Higher Education Supplement en 2006.

Aucune université OCI appartient au top-500 du Classement académique des universités monde» préparée par l'Université Jiao Tong de Shanghai.
Comme le rappelle l'auteur de ce rapport "But can they [muslims scientific researchers] also exercise the intellectual freedom and questioning skepticism that they need even more ? " et de rappeler que" No Muslim leader has publicly called for separating science from religion."

mercredi 19 mars 2008

Altérité culturelle : la condition de la femme (2)

La grande autonomie des femmes occidentales continuent d'entretenir la curiosité des voyageurs musulmans. Le contenu de leurs commentaires laissent transparaître l'importance du choc culturel. La visite dans les pays du "dâr el kufr" débouche sur une critique à peine voilée de la virilité des hommes et de la frivolité des moeurs féminines habitant dans ces contrées "hostiles" à l'islam.

[...]L'ambassadeur marocain al-Ghazzâl, au cours de son voyage en Espagne en 1766, est consterné, comme d'autres de ses coreligionnaires, par l'indépendance des femmes européennes, et même espagnoles, qu'il associe dans son esprit à la liberté sexuelles. Il reçoit son premier choc dès son entrée dans Ceuta, port espagnol sur la côte marocaine.



" Les appartements ont des fenêtres donnant sur la rue et auxquelles les femmes se tiennent constamment, occupées à saluer les passants. Leurs maris les traitent avec les plus grands égards. Elles adorent d'ailleurs causer ou être à table, soit en tête à tête, soit en compagnie, avec d'autres hommes que leurs époux. Elles ont toute liberté d'aller où bon leur semble. Il arrive souvent qu'un chrétien rentrant chez lui trouve sa femme ou sa soeur en compagnie d'un chrétien étranger, buvant avec celui-ci, les deux convives appuyés l'un contre l'autre. Il s'épanouit d'aise à ce spectacle et estime que cet étranger fait une politesse à son épouse ou à toute autre femme de sa maison..."[1]






L'indépendance et le pouvoir des femmes en France impressionnèrent également Mehmed Efendi [Ambassadeur Ottoman en France sous la Régence]:




" En France, les hommes ont beaucoup de respect pour le sexe ; les plus grands seigneurs feront des honnêtetés incroyables aux femmes du plus bas état, de sorte que les femmes font ce qu'elles veulent et vont en tel lieu qu'il leur plaît ; leurs commandements passent partout. On dit aussi que la France est leur paradis, parce qu'elles y vivent libres de toute peine et de tout soin et que, quelque chose qu'elles puissent désirer, elles l'obtiennent facilement"[2]>>



[1]Gazzal p.12 ; cf H.Pérès, L'Espagne revue par les voyageurs musulmans de 1610 à 1930, Paris, 1937, p.32

[2]Mehmed Efendi Le Paradis des infidèles, présenté et annoté par Gilles Veinstein, Paris, Maspero,1981 p.135

cité in Bernard Lewis, Comment l'islam a découvert l'europe, 1982 pp.274-275



mardi 18 mars 2008

altérité culturelle : la condition de la femme(1)



L'un des lieux communs les plus souvent véhiculés sur l'écart de condition des femmes en Islam et en Occident consiste à affirmer que le sexe féminin en Occident jouit d'une considération relativement réçente(limitée parfois à la révolution féministe de la fin du XX siècle !). Or, de nombreux témoignages de voyageurs musulmans démontrent plutôt le contraire et tendent à affirmer que la place de la femme est l'un des marqueurs fontamentaux de l'altérité culturelle entre ces deux sociétés.







[...]Deux points ne pouvaient manquer de frapper les observateurs musulmans du Moyen Age comme des siècles suivants. C'étaient d'une part la liberté à leurs yeux déréglée des femmes et d'autre part l'extraordinaire absence de jalousie des hommes.


Usâma, voisin syrien des croisés, raconte à ce sujet plusieurs histoires :




[1]" Les Francs n'ont pas l'ombre du sentiment de la jalousie ou de l'honneur. Si l'un d'eux se promène dans la rue avec sa femme et rencontre un autre homme qui la prend à part pour lui parler en privé, le mari s'écarte et attend que la conversation soit terminée ; si elle dure trop longtemps, il laisse sa femme avec son compagnon et s'en va "






La déférence témoignée aux femmes est un trait de la société chrétienne qui ne manque jamais de de surprendre le visiteur musulman. Voici ce qu'en dit Evlya :






[2]"J'ai vu dans ce pays une chose très extraordinaire. Si l'empereur rencontre une femme dans la rue et se trouve à cheval, il arrête sa monture et laisse passer la dame. S'il est à pied, il s'immobilise, dans une attitude polie. La dame le saluant alors, il enlève son chapeau et la traite avec déférence. Il attend qu'elle soit passée pour poursuivre son chemin. C'est un spectacle très extraordinaire. Dans ce pays, comme partout en terre infidèle, les femmes ont les premières la parole et son honorées et respectées pour l'amour de Marie Mère."


Il n'est guère étonnant qu'Evliya fût traité de menteur par ses compatriotes lorsqu'il racontait des histoires aussi singulières.>>





Notes :

[1]Usâma, Kitâb al-I' tibâr traduction française, André Miquel, Des enseignements de la vie. Souvenirs d'un gentilhomme syrien du temps des Croisades, Paris, Imprimerie Nationale,1983 pp164-165
[2]Evliya Celebi, Seyhatname, Istambul, 1928, Vol. VII, pp. 318-319; trad. allemande de R. F. Kreutel, Im Reiche des goldenen Apfels, Graz, 1957, pp.194-195

Cité in Bernard Lewis, Comment l'islam a découvert l'Europe, Gallimard, 1990 pp.272-273

dimanche 16 mars 2008

Fatwa à gogo


[...]Dans la patrie du fondamentalisme wahhabite, les illuminés d’hier sont les modérés d’aujourd’hui. Crise de conscience ou repli tactique, des extrémistes mettent, si l’on peut dire, de l’eau dans leur vin et se désolidarisent des groupes qui prônent la violence. C’est le cas de deux écrivains saoudiens Abdallah Ben Bedjad et Youssef Abakhil, victimes d’un de ces retours de boomerang, comme l’Histoire en concocte souvent. Les deux compères ont, en effet, publié dans le quotidien Al-Riadh au mois de janvier dernier deux articles affirmant que les juifs et les chrétiens ne doivent pas être considérés comme des apostats ou des ennemis de Dieu. Comme la machinerie met du temps à se mettre en branle, ce n’est que la semaine dernière que la réponse de l’oligarchie religieuse est tombée. Par l’entremise du cheikh Abderrahmane Al-Barak, une fetwa décrète que les deux écrivains sont des apostats et qu’ils méritent la mort en tant que tels. La fetwa somme les deux hommes de se repentir et de renier leurs écrits sinon «ils seront déclarés apostats et condamnés à mort. Ils n’auront pas droit à la toilette mortuaire ni au linceul ni à la prière rituelle et leurs proches ne recevront pas de condoléances». En attendant l’exécution de la sentence, Youssef Abakhil doit être séparé de son épouse, désormais mariée à un apostat et donc vivant dans le péché. Ce qui rappelle la même fetwa, éditée par un tribunal contre le penseur égyptien Nasser Hamed Abou Zeïd, contraint à l’exil. Ce dernier a résumé la complexité de la situation en affirmant qu’il allait intenter une action en justice. «Seulement, a-t-il dit, je ne sais pas auprès de qui me plaindre ni contre qui.» Quant à Ben Bedjad qui rappelle ses liens passés avec des partisans de Ben Laden, il persiste et signe et accuse l’auteur de la fetwa d’encourager le terrorisme.'"


samedi 15 mars 2008

Le salon du livre pour enfants du Caire


Enquête sur le salon du livre pour enfants du Caire :

Pour débusquer les dangers qui menacent la jeunesse, il suffit de visiter le salon du livre pour enfants du Caire, comme l’a fait l’hebdomadaire Rose-Al-Youssef (2). La journaliste Asma Nessar a relevé certaines incongruités, en faisant le tour des étals de littérature pour enfants. Elle cite pêle-mêle : «La relation affective entre l’homme et la femme», «Le sexe dans notre vie», «Le développement affectif et sexuel dans les pièces obscures » (3).


Comme pour donner le tournis aux enfants, on trouve aussi les œuvres de Cheikh Kechk, celles de Karadhaoui ainsi que les best-off de Omar Khaled et «Les encyclopédies de la médecine alternative», de Adel Abdelal. L’enfant découvre ensuite des titres comme «Asmodée, prince des démons», «Comment les diables revêtent une forme humaine», etc. On tombe ensuite sur un rayon entier de livres portant questions et réponses sur les relations sexuelles. Les éditeurs affirment d’ailleurs que les livres traitant de la démonologie, de la sexualité et du charlatanisme sont les plus appréciés et les plus vendus. Certains enfants ou adolescents viennent même au salon avec des titres en tête. Si on peut s’attendre à de tels dérapages chez les maisons d’édition privées, que dire alors de l’Entreprise générale du livre, organisme public et organisateur de la manifestation ? observe notre consœur. Au rayon de cette instance, nous avons été étonnés de trouver des livres comme «Dialogues avec les démons», ou «Mon expérience scientifique dans l’exorcisme et la mise en échec des sortilèges». On dit que l’auteur de ce livre n’est autre que Mohamed Saïm, l’un des savants d’Al-Azhar. Il traite de sornettes comme le mariage entre les «djins» et les humains. Une rencontre étonnante encore, celle des œuvres de Heba Qotb, spécialiste de sexologie. Ses livres trônent sur un rayon avec la mention «Pour adultes seulement». Ce qui aurait dû, en principe, attirer l’attention des organisateurs sur cette présence inopportune.


Asma Nessar visite ensuite le pavillon des éditions «Hala» où elle remarque surtout la présence des œuvres du «douktour» Yasser Mendji, sur «les ressources secrètes du corps», notamment. «Ce livre, note la journaliste, contient des expressions et des détails que j’ai honte de rapporter ici. Comment alors, les organisateurs du salon ont-ils eu l’impudence de les accepter dans une telle manifestation ? Tout comme ils ont accepté des livres qui n’ont rien à voir avec les enfants comme «L’âge de la ménopause et de l’andropause», «La cité des tombeaux», etc. Pourquoi un tel déploiement de livres étrangers aux préoccupations enfantines ? Notre consœur a trouvé l’explication chez un éditeur. Ce dernier explique que ces livres n’étaient pas là au premier jour du salon, lors de son inauguration par Suzanne Moubarak, première dame d’Egypte. C’est au deuxième jour que des exposants ont ramené toute la littérature qui fait vendre, provoquant ainsi un effet boule de neige et détournant le salon pour enfants de sa véritable mission. Pour les organisateurs de telles manifestations et pour les gouvernements, l’essentiel est de protéger les enfants contre l’esprit de liberté et de tolérance. Il importe de leur interdire seulement ce qui peut les écarter du moule contraignant et obscurantiste d’un sunnisme en pleine déliquescence. A. H.


(2) L’hebdomadaire a été catalogué récemment par un dirigeant des Frères musulmans comme «Le journal des services». Un journal des services de cette qualité, je veux bien. (3) Je comprends mieux maintenant pourquoi la Sonelgaz met du temps à rétablir une alimentation normale en électricité.

Ahmed HALLI IMMUNISER L’ENFANT CONTRE LA TOLÉRANCE Le Soir d'Algérie lundi 17 décembre 2007
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2007/12/17/article.php?sid=62276&cid=8

Islam et éducation en Egypte




"L’écrivain copte Adel Djoundi en dresse, pour le magazine Elaph, un constat sévère et édifiant. Dans cette étude en quatre parties (1), il parle de la «talibanisation » de l’enseignement en Egypte, un système qu’il résume par cette histoire : Anne, petite fille de sept ans, est élève dans une école de langues privée. Un jour, elle arrive chez elle en pleurs parce que la maîtresse lui a donné à apprendre par cœur un «Hadith» qu’elle ne comprend pas. Il est question dans ce «Hadith» d’une femme vouée aux feux de l’enfer parce qu’elle a attaché sa chatte, lui refusant toute nourriture. La maman explique à la petite fille que c’est un texte religieux sacré pour les musulmans. Elle doit cependant lui parler aussi d’un sujet nouveau pour elle, l’enfer. La petite fille apprend le texte du «Hadith» mais le soir, elle rentre encore de l’école en larmes. La maîtresse l’a traitée avec encore plus de rudesse. Elle a bien récité le «Hadith» mais elle a oublié de commencer par la formule rituelle de salut au Prophète. Adel Djoundi affirme qu’une telle histoire était corroborée par des témoignages sur l’intrusion de plus en plus grande de textes religieux dans des matières non religieuses. Ce qui l’a incité à s’intéresser de plus près à certains manuels scolaires, comme ceux de la langue arabe dans le primaire et le moyen. Il a découvert avec surprise que ces manuels étaient devenus, de façon directe ou indirecte, des leçons sur la religion islamique. Les manuels qu’ils a compulsés, au titre de l’année scolaire 2007-2008, montrent que sur les 126 leçons de langue arabe, 52, soit 41%, contiennent des textes sur l’Islam ou s’y réfèrent. Suivent des dizaines d’autres exemples de leçons sur l’environnement, la science ou la propreté, toutes basées sur des textes religieux musulmans"

source :Ahmed Alli Le Soir d'Algérie lundi 21 janvier 2008
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/01/21/article.php?sid=63513&cid=8

[1]http://www.elaph.com/ElaphWeb/ElaphWriter/2008/1/297126.htm

Besnat Rashed, la vie sexuelle du prophète et les barbus


[...]En janvier dernier, Besnat Rashed expose au Salon du livre du Caire son livre récent consacré à la vie privée du Prophète de l’Islam sous le titre : L’amour et le sexe dans la vie du Prophète. L’œuvre est pratiquement passée inaperçue du grand public et des médias mais la machine à broyer islamiste s’était mise en marche. Le 15 février denier, un aréopage de théologiens appointés est mobilisé par la chaîne intégriste Al-Hikma. Les inquisiteurs lancent une fetwa de mort contre Besnat, précisant qu’elle doit être tuée même si elle se repent. Quelques jours plus tard, un barbu se présente à son domicile à Alexandrie et adresse des menaces à peine voilées à son mari. Entre-temps, un député islamiste a interpellé le gouvernement sur la façon dont ce livre a été édité en Egypte. Craignant pour sa vie, Besnat Rashed a quitté son domicile et elle a adressé aux médias une longue lettre expliquant sa démarche. Elle explique que son œuvre est une contribution scientifique à la compréhension des problèmes du sexe en Islam. Elle se base d’ailleurs sur des Hadiths authentiques et des témoignages. Elle voulait démontrer que le Prophète avait une vie sentimentale et sexuelle normale. Il n’était pas obnubilé par les femmes comme tendent à le présenter certains théologiens repris par l’imagerie occidentale. Peine perdue : la campagne persiste encore. Le malheur de Besnat, c’est qu’elle est femme et que son livre a été écrit en arabe. Les théologiens barbus ont le droit de disserter à perte de sens sur le sexe et ses pratiques mais le sujet reste interdit aux femmes. Sauf à en être l’objet ou le partenaire à la rigueur.


source :Ahmed Halli Le Soir d'Algérie L'art d'écrire en patrie marâtre lundi 25 fevrier 2008


Etat économique du monde islamique(2)


"Pour la production industrielle, le premier pays musulman est l'Arabie saoudite, à la vingt et unième place, suivie de l'Indonésie, qui occupe la vingt-deuxième place avec l'Autriche et la Belgique, et de la Turquie, qui arrive à la vingt-septième place avec la Norvège.

Pour la production manufacturière, le pays arabe qui arrive en tête est l'Egypte à la trente-cinquième place, avec la Norvège.

"Le P.I.B de tous les pays arabes réunis s'élevait, en 1999, à 531,3 milliards de dollars-soit moins que celui d'un pays européen comme l'Espagne(595,5 milliards de dollars)"


Bernard Lewis L'islam en crise, Gallimard 2003 pp.130-131

vendredi 14 mars 2008

Etat culturel du monde islamique aujourd'hui(1)







Si l'on considère le nombre de livres vendus, le tableau est encore plus sombre. Dans la liste des vingt-sept premiers pays commençant par les Etats-Unis et se terminant par le Vietnam, on ne trouve aucun pays musulman. [...] Un rapport sur le développement humain dans le monde arabe rédigé par un comité d'intellectuels arabes et publié en 2002 sous l'égide des Nations unies révèle, lui aussi, de graves disparités. " Le monde arabe traduit environ 330 livres par an, un cinquième du nombre de livres traduits par la Grèce. Le nombre total de livres traduits depuis l'époque du Calife Maa'mou(sic)[IX siècle]est d'environ 100 000, soit presque le nombre moyen de livres traduits en espagnol chaque année."



Bernard Lewis L'Islam en crise, Gallimard,2003 p.132






samedi 8 mars 2008

Etat économique du monde islamique (1)



Dans le classement des économies selon le Produit intérieur brut(P.I.B), le pays à majorité musulmane qui arrive en tête est la Turquie avec 64 millions d'habitants; il se situe à la vingt-troisième place, entre l'Autriche et le Danemark, environ 5 millions d'habitants chacun. Vient ensuite l'Indonésie, 212 millions d'habitants, à la vingt-huitième place, juste après la Norvège, 4,5 millions d'habitants, et avant l'Arabie saoudite, 21 millions d'habitants.
En pouvoir d'achat, le premier pays musulman est l'Indonésie à la quinzième place, suivie de la Turquie à la dix-neuvième place. Le premier pays arabe est l'Arabie saoudite, à la vingt-neuvième place, suivie de l'Egypte.

Pour le niveau de vie exprimé par le P.I.B per capita, le premier pays musulman est le Qatar, à la vingt-troisième place, suivi des Emirats arabes unis à la vingt-cinquième place et du Koweït à la vingt-huitième place.

Pour la production industrielle, le premier pays musulman est l'Arabie saoudite, à la vingt et unième place, suivie de l'Indonésie, qui occupe la vingt-deuxième place avec l'Autriche et la Belgique, et de la Turquie, qui arrive la vingt-septième place avec la Norvège.

Pour la production manufacturière, le pays arabe qui arrive en tête est l'Egypte, à la trente-cinquième place, avec la Norvège.

Bernard Lewis L'islam en crise Gallimard, 2003 p.130

jeudi 6 mars 2008

Khadafi Mouammar


"Tous les peuples doivent être musulmans. Nous avons 50 millions de musulmans en Europe. Il y a des signes qui attestent qu'Allah nous accordera une grande victoire en Europe : sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les 50 millions de musulmans d'Europe feront de cette dernière un continent musulman. Allah mobilise la Turquie, nation musulmane, et va permettre son entrée dans l'Union européenne. Il y aura alors 100 millions de musulmans en Europe. L'Europe subit notre prosélytisme, tout comme l'Amérique. Elles ont le choix de devenir musulmanes, ou de déclarer la guerre aux musulmans ''

Mouammar Khadafi, Guide de la Révolution lybienne,à Tombouctou (Mali), le 10 avril 2006, diffusé par Al-Jazeera
extraits du discours vidéo 2 minutes 59 secondes :
http://www.dailymotion.com/video/x3fca_2006-04-10-discours-de-gagadhafi