La loi défend de tuer dans la guerre contre les infidèles; des mineurs, des aliénés, des femmes et des hermaphrodites ne s'inclinant point vers le sexe masculin ; mais on peut tuer légalement; des moines, des mercenaires que les infidèles ont pris dans leur service, des vieillards, et des personnes faibles, aveugles ou maladifs, lors même qu'ils n'auraient ni pris au combat, ni donné des renseignements à l'ennemi. Quand on ne les tue pas dans la guerre, il faut en tous cas les réduire à l'esclavage. Les femmes des infidèles doivent aussi être réduites à l'esclavage, et les biens des infidèles doivent être confisqués. Il est licite d'assièger les infidèles dans leurs villes et dans leurs forteresses, d'employer contre eux l'inondation, l'incendie ou les machines de guerre, et de les attaquer la nuit à l'improviste, le tout sans avoir d'égard à la présence parmi eux de quelque prisonnier ou marchand musulman pour lequel ces moyens de destruction en masse sont également dangereux. C'est la doctrine de notre rite. En vertu du même principe on peut même tirer sur les femmes et les enfants, lorsque les infidèles continuent le combat en se cachant derrière eux ; mais on doit s'abstenir d'un tel procédé, si les infidèles se cachent derrière eux dans le but unique d'avoir la vie sauve, et que la nature des opérations militaires n'exige pas impérieusement de recourir à ces moyens extrêmes. Il faut suivre encore les mêmes principes dans le cas où les infidèles se cachent derrière des Musulmans[..]Il est licite de détruire les habitations et les plantations des infidèles, tant pour cause de nécessité militaire que parce que cette mesure procure une victoire plus facile : il est même bon de recourir à cette mesure dans tous les cas où l'on ne s'attend pas à ce que les habitations ou les plantations deviendront un jour notre propriété. Or, quand on s'attend à cette éventualité, il est préférable de ne pas procéder à la destruction."
An-Nawawi, Minhâdj At-Tâlibîn,III tr.de l'arabe avec annot.par L. W. C. van den Berg, 3 vol., Batavia, Imprimerie du gouvernement, 1882-1883 pp.261-264
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