mercredi 21 janvier 2009

La prise de constantinople: le point de vue des historiens(2)






Les défenseurs débordés quittèrent les murs et les Turcs pénétrèrent en masse, massacrant tout sur leur passage. Le basileus Constantin et les siens furent tués. Le pillage systématique de la ville, accompagné de nombreuses destructions, commença, mais ne dura guère plus d'une journée au lieu des trois jours réglementaires, faute de butin, et les habitants survivants furent réduits en esclavage. cinq mille défenseurs auraient péri et cinquante mille habitants auraient été pris. Une partie des Latins réussit à s'enfuir par mer, car les marins de la flotte turque avaient déserté leurs navires pour participer au pillage. Le sultan entra dans la ville conquise l'après-midi du 30 mai et se rendit à Sainte-Sophie, qu'il transforma en mosquée, accomplissant le rêve des musulmans depuis les premiers califes. Mehmet II complétera sa conquête des derniers territoires byzantins en s'emparant peu après de la Morée en 1460 et de l'Empire de Trébizonde l'année suivante. Outre Orkhan qui fut tué, le sultan punit sévèrement les Latins capturés, faisant exécuter le bayle vénitien et le consul catalan, et exigea de fortes rançons des autres. Son attitude face aux Grecs fut plus ambiguë car il songeait déjà à la reconstruction. Il fit décapiter Luc Notaras et ses fils, après avoir hésité à en faire le gouverneur de Constantinople. Anne, fille de Luc, partie de Constantinople avant le siège, vécut à Venise, disposant de la fortune familiale. Le sultan se soucia immédiatement de repeupler la ville dont il voulait faire sa future capitale. Il racheta lui-même une partie des habitants, qu'il établit dans le quartier du Phanar. Il nomma un nouveau patriarche, Scholarios, à qui il donna autorité sur la communauté grecque. 1453 marquait donc aussi pour Constantinople un nouveau départ, la promesse de redevenir la capitale d'un vaste empire qui s'étendait, comme son prédécesseur, sur deux continents.









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